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Les banques grecques resteront fermées jusqu'au 6 juillet

Les banques grecques resteront fermées jusqu'au 6 juillet, date du lendemain de référendum d'Alexis Tsipras. Les retraits aux distributeurs automatiques seront limités à 60 euros par jour durant cette période.

29 juin 2015, 06:58
epa04821431 People wait in a queue in front of ATM's to withdraw money in a shopping center in Athens, Greece, 27 June 2015. Dutch Finance Minister and Eurogroup chief Jeroen Dijsselbloem after a meeting in Brussels, Belgium, said that the Greek bailout programme 'will expire on Tuesday (30 June) night,' rejecting a Greek request for a one-month extension. Greek Finance Minister Yanis Varoufakis spoke of a 'historic moment' and accused the Eurogroup of eurozone finance ministers of having damaged its credibility after refusing to extend his country's bailout while the Greek government had been 'absolutely determined' to find a solution.  EPA/SIMELA PANTZARTZI

Après le refus des créanciers de prolonger l'aide financière au-delà du 30 juin, la Grèce a annoncé dimanche soir la fermeture des banques et l'instauration d'un contrôle des capitaux. Les marchés financiers se sont immédiatement repliés, craignant de voir Athènes sortir de la zone euro.

Les établissements bancaires grecs resteront fermés jusqu'au 6 juillet, soit le lendemain du référendum initié par le gouvernement d'Alexis Tsipras, selon l'arrêté sur le contrôle des capitaux, publié au journal officiel grec dans la nuit de dimanche à lundi. Les retraits aux guichets automatiques seront limités durant cette période à 60 euros par jour.

Intitulé "Vacance bancaire de courte durée", l'arrêté liste les mesures valables du 28 juin au 6 juillet pour les établissements financiers et parmi celles-ci la fermeture des banques ainsi que la limitation des retraits aux distributeurs à 60 euros par jour.

Le texte est signé par le président Prokopis Pavlopoulos et le premier ministre Alexis Tsipras. Il fait état "du caractère d'extrême urgence et de la nécessité imprévue de protéger le système financier grec et l'économie grecque en raison du manque de liquidités entraîné par la décision de l'Eurogroupe du 27 juin de refuser l'extension de l'accord de prêt à la Grèce".

Retraits massifs

"La période du 28 juin au 6 juillet est déclarée comme vacance bancaire", débute le premier article de l'arrêté. "Pendant cette période, les établissements resteront fermés au public et seul le personnel nécessaire à l'application du présent arrêté y aura accès". Un communiqué du gouvernement grec a précisé dans la foulée que les banques "rouvriront le mardi 7 juillet".

La limitation de retrait à 60 par jour s'entend par carte bancaire. Les distributeurs automatiques, dont beaucoup sont à sec après des retraits massifs de ce week-end, "fonctionneront de nouveau normalement au plus tard lundi midi", selon le communiqué du gouvernement.

"Le versement des retraites est exempté de la présente limitation des transactions bancaires", précise l'arrêté. Il ajoute que "les administrations des établissements de crédit annonceront la façon dont les retraites seront versées".

Le communiqué du gouvernement assure également qu'il n'y aura "aucun problème pour les salaires versés par transaction électronique sur les comptes bancaires".

Les transactions bancaires par Internet "à l'intérieur du pays" se feront normalement, tout comme les paiements par carte dans les commerces, précise encore le communiqué. En revanche, pour les virements à l'étranger, une "commission de validation des échanges bancaires" dépendant du ministère des finances devra donner son feu vert.

Touristes exemptés

Plus tôt dans la nuit, le gouvernement avait également tenu à rassurer les milliers de touristes séjournant actuellement en Grèce. Il avait assuré que les personnes possédant une carte de crédit émise dans un pays étranger ne seront pas concernées par les mesures de limitation des retraits bancaires aux distributeurs automatiques. L'arrêté confirme l'exemption pour ce secteur touristique vital à l'économie du pays.

Les mesures radicales de contrôle des capitaux ont été décidées afin de protéger le système bancaire du risque d'une panique générale face à la perspective d'un possible défaut de paiement de la Grèce et l'incertitude née de l'organisation d'un référendum sur les négociations avec les créanciers du pays.

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