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Législatives françaises: majorité absolue pour La République en Marche de Macron et taux d'abstention record

Du côté des urnes françaises, le taux d'abstention a encore battu des records ce dimanche à l'occasion du second tour des législatives (plus de 56%). Comme on pouvait s'y attendre, c'est La République en Marche du président Emmanuel Macron qui a remporté la majorité absolue.

18 juin 2017, 19:33
/ Màj. le 18 juin 2017 à 21:46
Emmanuel Macron a remporté la majorité absolue lors de ce second tour des législatives. (Illustration)

Le président français Emmanuel Macron a obtenu dimanche une des plus larges majorités parlementaires de la Ve République. Sa victoire est toutefois moins écrasante qu'annoncée par certains sondages, et marquée par une abstention qui atteint de nouveaux sommets.

Selon les estimations de plusieurs instituts, la République en marche (REM) et son allié du MoDem s'adjugent de 355 à 360 sièges. C'est très largement au-delà de la majorité absolue de 289 sièges, mais nettement sous la barre des 400 que laissait augurer le premier tour.

"Nous obtenons une majorité nette, mais en même temps les Français n'ont pas voulu signer de chèque en blanc", a commenté le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

Abstention record

Cette victoire est en effet entachée par le niveau de l'abstention, qui devrait dépasser 56%, selon plusieurs instituts. "Notre peuple est entré dans une forme de grève générale civique", a commenté le tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, lui-même élu à Marseille.

Le mouvement présentiel a balayé les partis traditionnels, sans cependant parvenir au raz-de-marée annoncé par certains sondages pré-électoraux. Loin derrière, Les Républicains (LR) et leurs alliés centristes de l'UDI obtiennent entre 128 et 130 sièges. "C'est plus qu'une défaite, c'est la fin d'une époque", a commenté l'ex-ministre Valérie Pécresse.

Le chef de file de LR François Baroin s'est toutefois félicité que le nombre de députés soit "suffisamment important pour faire valoir les convictions" de la droite.

 

 

PS laminé

A gauche, le Parti socialiste, qui contrôlait la moitié de l'Assemblée sortante, s'est réduit à peau de chagrin. Seule consolation, le PS reste de peu la principale force de gauche, avec de 48 à 50 députés, devant la gauche radicale (une trentaine de sièges).

"La défaite de la gauche est incontournable, la déroute du Parti socialiste, sans appel", a reconnu dimanche soir le patron du parti, Jean-Christophe Cambadélis, en annonçant sa démission.

Jean-Luc Mélenchon a annoncé un "groupe parlementaire" des insoumis, sans évoquer les communistes. Son lieutenant Alexis Corbière et le journaliste François Ruffin feront également leur entrée à l'Assemblée.

 

 

Le Pen à l'Assemblée

A l'extrême droite, le Front national (FN) obtiendrait quant à lui sept à huit sièges. Sa présidente Marine Le Pen découvrira le Palais-Bourbon, de même que son compagnon Louis Aliot. Ils y rejoignent Gilbert Collard, réélu dans le Gard. S'il triple le nombre de ses députés, le FN échoue cependant à constituer un groupe parlementaire.

"Face à ce bloc mastodonte du système, nous sommes la seule force de résistance à la dilution de la France", a commenté Mme Le Pen dimanche. Mais le faible nombre d'élus du FN sonne le glas de ses espoirs nés de la vague nationaliste en Europe et du score historique atteint au second tour de la présidentielle.

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