Matteo Salvini avait tout misé sur la chute du gouvernement Conte. Mais ses échecs à répétition aux élections régionales de janvier et de septembre le contraignent à changer de stratégie. «Le discours de Matteo Salvini fatigue aujourd’hui son électorat, qui a bien d’autres préoccupations que l’immigration», explique Adalberto Signore, directeur du quotidien «Il Giornale».
Visiblement, il fatigue aussi les cadres dirigeants de la Ligue. D’ordinaire plutôt discret, Giancarlo Giorgetti, ex-secrétaire général et actuel numéro deux du parti populiste, s’est ainsi confié à Catane, la veille de l’audience de Matteo Salvini devant les juges pour l’affaire des migrants du Gregoretti: «Nous devons reconnaître que l’Europe existe, que cela nous plaise ou non. La Ligue, qui gouverne dans quinze régions et qui est la première dans tous les sondages, devrait pouvoir parler avec ceux qui dirigent l’Europe.»
«Nous avions une autre idée de l’Europe»
Quelques jours à peine après cette sortie,...