Une grande partie du Venezuela reste privée d’électricité depuis la panne gigantesque de jeudi passé, causée par l’arrêt de la plus importante centrale hydroélectrique du pays. Ce black-out prive notamment les habitants de la capitale, Caracas, non seulement d’électricité et de communications mais également d’eau. Car faute de courant, le réseau de distribution d’eau est à l’arrêt, rapporte notamment Franceinfo.
Promesses de présidents
Mardi à Caracas, Juan Guaido, l’opposant autoproclamé président par intérim, a promis mardi à Caracas de «sortir le Venezuela de la pénombre, très vite».
Le soir même, le président Nicolas Maduro a lui proclamé la «victoire» dans la «guerre électrique» lancée selon lui par le Pentagone, depuis «Houston et Chicago». Les communications sont revenues dans la métropole. Et le gouvernement a affirmé que le courant était rétabli dans la plupart des Etats, à l’exception du grand ouest et de certains Etats du centre.
Mais les communications restent difficiles depuis Caracas avec les autres villes du pays. Et la population est éreintée par la course aux vivres et surtout à l’eau, sommée de payer le moindre achat en dollars.
Etat d’urgence décrété
Lundi, après quatre jours de panne d’électricité, le Parlement vénézuélien a décrété l’état d’urgence, sous la pression de Juan Guaido.
Les Vénézuéliens sont privés de lumière, d’eau et de moyens de transport et de communications. Ils éprouvent de plus en plus de difficultés à se ravitailler.
Sanctions américaines en vue
Le face-à-face entre les deux «présidents» du pays s’est encore durci mardi avec une enquête ouverte par le procureur du Venezuela contre l’opposant «pour son implication présumée dans le sabotage du système électrique».
Les Etats-Unis, très engagés derrière M. Guaido, ont par ailleurs confirmé mardi qu’ils allaient imposer des sanctions «très importantes» à des institutions financières étrangères qui apporteraient un soutien au président du Venezuela Nicolas Maduro, que Washington essaye de faire partir à tout prix.