Dans une campagne électorale jusqu’ici dominée par deux sujets, le Brexit et le NHS (le service public de santé), le terrorisme et la sécurité ont fait une tragique irruption. L’attentat du London Bridge, qui a fait deux victimes – un jeune homme et une femme, tous deux liés à l’Université de Cambridge – et a été revendiqué, samedi, par le groupe Etat islamique, a rappelé aux Britanniques les heures sombres des attaques de 2017. Il a aussi suscité de profondes interrogations et une vive polémique politique.
Le choc est amplifié par le profil du tueur, un militant islamiste déjà bien identifié, condamné, emprisonné, puis relâché de manière anticipée. «Je déplore totalement que cet homme ait pu être dans la rue», a déclaré Boris Johnson, hier, à la BBC, «C’est absolument révoltant, et nous allons prendre des mesures.» Le terroriste avait en effet un passif aussi lourd que connu. Originaire...