Pour une fois, la rue de Kinshasa avait dit vrai. Dans la capitale congolaise, où l’art de la rumeur est plus ancien que les «fake news», l’idée que l’élection présidentielle ne se tiendrait pas à la date dite tournait depuis des jours. Hier, Corneille Naanga, le président de la Commission électorale (Ceni) de la République démocratique du Congo (RDC), l’organisme chargé de l’organisation des élections, a fini par confirmer le report d’une semaine du scrutin.
Le vote, prévu dimanche, ne se tiendra donc que le 30 décembre. Pour justifier ce délai, la Ceni met en avant une «impasse technique», liée à un incendie criminel dans l’un de ses entrepôts, qui aurait détruit plusieurs millions de bulletins de vote. «C’est sans doute vrai que des bulletins ont brûlé, mais en fait, rien n’était vraiment prêt. Il manque du matériel électoral dans presque toutes les provinces», explique une source proche de...