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Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed remporte le prix Nobel de la paix

Le prix Nobel de la paix a été attribué vendredi au Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Il est récompensé pour avoir aider à réconcilier son pays avec l’Erythrée, pays voisin.

11 oct. 2019, 12:06
/ Màj. le 11 oct. 2019 à 14:30
Abiy Ahmed a contribué à réconcilier l'Ethiopie avec l'Erythrée.

Le prix Nobel de la paix a récompensé vendredi Abiy Ahmed. Le Premier ministre éthiopien est l’artisan d’une réconciliation spectaculaire avec l’ex-frère ennemi érythréen et le père de réformes susceptibles de transformer en profondeur un pays longtemps livré à l’autoritarisme.

 

 

Ce prix est un coup de pouce bienvenu pour le plus jeune dirigeant africain. Agé de 43 ans et au pouvoir depuis seulement 18 mois, M. Abiy fait face à une inquiétante flambée de violences intercommunautaires dans son pays, où des élections législatives sont censées avoir lieu en mai 2020.

Se disant «honoré» et «ravi», il a salué «un prix donné à l’Afrique». «J’imagine que les autres dirigeants d’Afrique vont penser qu’il est possible de travailler sur les processus de construction de la paix sur notre continent», a-t-il dit lors d’une brève conversation téléphonique avec l’Institut Nobel.

Réconciliation au pas de charge

M. Abiy est récompensé «pour ses efforts en vue d’arriver à la paix et en faveur de la coopération internationale, en particulier pour son initiative déterminante visant à résoudre le conflit frontalier avec l’Erythrée voisine», a déclaré la présidente du comité Nobel norvégien, Berit Reiss-Andersen.

 

 

Arrivé au pouvoir en avril 2018, M. Abiy a initié un rapprochement au pas de charge avec l’Erythrée, ancienne province éthiopienne, et oeuvré plus généralement pour la paix dans la Corne de l’Afrique.

A l’issue d’une rencontre historique le 9 juillet 2018 à Asmara, le président érythréen Issaias Afeworki et lui-même ont mis fin à vingt ans d’état de guerre. La réconciliation a été menée tambour battant.

Vent d’espoir

Salué comme visionnaire et réformateur, le dirigeant, issu d’une famille pauvre, a ainsi insufflé un certain optimisme dans une région du globe où celui-ci est une denrée rare.

«J’ai souvent dit que des vents d’espoir soufflent toujours plus fort en Afrique. Abiy Ahmed en est une des causes principales», a réagi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Selon lui, son leadership «a fourni un formidable exemple aux pays d’Afrique et d’ailleurs qui cherchent à surmonter les résistances du passé et à faire passer l’intérêt de la population en premier».

 

 

Félicitant M. Abiy au nom de la Suisse, Ueli Maurer a lui aussi salué les «nouvelles perspectives optimistes» qu’il a ouvertes «à son pays et à la région». Dans un tweet, le président de la Confédération s’est dit «reconnaissant pour cette évolution qui offre également de grandes chances pour les relations avec l’Europe».

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