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Le poids du déclin français

Comme d’autres villes de province, Charleville-Mézières, qui a vu naître Rimbaud, peine à se reconstruire dans un contexte de déclin de l’industrie reine, la métallurgie.

26 juin 2019, 00:01
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Le mouvement des gilets jaunes survivra-t-il à l’été? Plus de sept mois après le début des manifestations, l’essoufflement s’est accéléré. Un mouvement dont les racines sont multiples, mais qui a été largement nourri par le sentiment de déclin du modèle français, en particulier industriel. Dans les petites et moyennes villes, le constat est inquiétant, à l’image de Charleville-Mézières.

La ville est connue de longue date au travers du nom d’Arthur Rimbaud – natif du lieu et qui s’y est beaucoup ennuyé – et pour son théâtre de marionnettes. Mais Charleville-Mézières, chef-lieu des Ardennes (nord-est), a surtout traversé, au cours des dernières décennies, une crise économique violente, dans ce territoire où la métallurgie a longtemps été l’activité reine.

Des pertes gigantesques

En une trentaine d’années, plus de la moitié des emplois ont disparu dans ce secteur, passant d’environ 30 000 à 15 000. «En proportion, nous n’avons pas perdu plus...

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