Personne ne le dira officiellement, mais le coup d’Etat qui, il y a cinq jours, a renversé le président malien Ibrahim Boubacar Keita est désormais entériné. Même parmi ses proches, on confie désormais se «tourner vers l’avenir», un avenir sans IBK. Le président déchu le sait et le dit. Samedi, lors d’un entretien avec une délégation de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’ex-chef d’Etat a assuré ne pas vouloir reprendre le pouvoir.
Blessé dans son orgueil, IBK, longtemps enfermé dans le déni de son impopularité, refuse désormais l’idée de ce retour exigé par certains de ses pairs. Malade et épuisé, IBK, a jeté l’éponge. L’histoire d’IBK avec le Mali n’est plus évoquée que pour savoir comment l’exfiltrer du camp militaire de Kati où il est toujours retenu «pour sa protection» selon la junte, et lui trouver un chemin vers l’exil, peut-être aux Emirats.