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«Le djihadiste est un loup solidaire»

De passage pour une conférence à Fribourg, le chercheur Hugo Micheron décortique les attentats en France de 2012 à 2018.

18 févr. 2020, 00:01
FILE - In this Nov.13, 2015 file photo, a woman is being evacuated from the Bataclan concert hall after a shooting in Paris. All the attackers and accomplices so far identified were raised in Europe, native French speakers with roots in the marginalized immigrant communities of France and Belgium. Minor players, like the man who rented a room to the attacks' mastermind, Abdelhamid Abaaoud, have a degree or two of separation in an underworld of drugs, fraud and theft. (AP Photo/Thibault Camus, File) FRANKREICH TERRORISMUS ANSCHLAEGE PARIS

«Djihadisme français»? L’expression tient de l’oxymore le plus noir tant il est terrible de réaliser que des citoyens français ont pu frapper leurs propres compatriotes. Chercheur à Sciences Po Paris, où il enseigne, Hugo Micheron, 31 ans, ose ce titre pour un ouvrage* qui décortique et cartographie le développement d’un mouvement à l’origine des attentats les plus sanglants que la France ait connus, de 2012 à nos jours. Nous l’avons interviewé à l’occasion de sa venue à l’Université de Fribourg.

Cinq ans de travail et deux ans sur le terrain à la base de votre ouvrage! Pourquoi tant de passion pour le salafisme?

Je n’ai pas une passion particulière pour le salafisme, qui prône un retour à l’islam du prophète Mahomet (VIIe siècle), mais pour la Syrie, où j’ai étudié l’arabe pendant trois ans. Lorsque j’étais au nord de la France, en avril 2013, quelqu’un m’a fait remarquer que...

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