Cela pourrait passer pour de l’humour involontaire si la situation n’était pas si grave. Pour le troisième lundi de suite, les marchés financiers se sont effondrés, affichant des baisses de cours de 8 à 10% en moyenne. Et pourtant, les principales banques centrales mondiales, dont la BNS, avaient, la nuit précédente, sorti le grand jeu pour tenter de calmer les esprits. La Fed américaine a abaissé dimanche soir son taux de référence à zéro et a réactivé avec cinq autres banques centrales, dont la BNS et la BCE, les circuits permettant d’alimenter les circuits financiers en dollars, monnaie de loin la plus utilisée dans les échanges commerciaux et financiers internationaux.
Malheureusement, «cela ne suffit pas», regrette Yves Bonzon, directeur des investissements à la banque Julius Bär à Zurich. «Nous sommes confrontés à un désastre naturel auquel les responsables politiques doivent répondre de façon claire et résolue. Or, ils n’en...