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Le Brésil "nettoie" ses favelas à 74 jours de la Coupe du Monde

La police de Rio et l'armée brésilienne ont investi dimanche matin l'un des plus grands ensemble de favelas de la ville. Leur objectif? Pacifier cette zone stratégique à 74 jours du lancement de la Coupe du monde de football.

30 mars 2014, 11:22
Les forces spéciales brésiliennes ont voulu frapper un grand coup, à deux mois et demi de la Coupe du monde de football.

La police de Rio de Janeiro et l'armée brésilienne ont pénétré dimanche à l'aube dans l'immense ensemble de favelas de Maré. Les forces de l'ordre ont décidé de procéder l'occupation et la "pacification" des lieux, à 74 jours de la Coupe du monde de football.

Fief du trafic de drogue et considéré comme l'un des endroits les plus dangereux de Rio, le Complexe de Maré est situé à un endroit stratégique de la ville par où transiteront les foules de supporters pendant le Mondial.

Un escadron du Bataillon des opérations policières spéciales (BOPE) et quinze blindés (quatorze de la Marine et un de la Police militaire) sont entrés par l'avenue Brasil dans cet ensemble de seize favelas peuplées de 130'000 habitants et situé à quelques kilomètres de l'aéroport international de Rio.

Les policiers avaient parfois les armes braquées vers les toits ou des ruelles vides. A l'entrée de Maré, il y avait quelques bars ouverts et des habitants apparemment indifférents.

Les forces de sécurité occupent depuis ce dimanche matin "quinze favelas" au sein du Complexe de Maré, a précisé le secrétariat à la Sécurité de l'Etat de Rio dans un communiqué. L'occupation se fait avec un total de 1180 policiers militaires de diverses unités. Cent trente-deux policiers civils les accompagnent, ainsi que quatre aéronefs.

Cette occupation s'inscrit dans le processus dit de "pacification" enclenché en 2008, avec l'installation de 38 Unités de police pacificatrice (UPP) dans 174 favelas, afin d'en chasser les trafiquants de drogue.

Ce déploiement intervient aussi dans une période de regain de violence: une série d'attaques d'UPP attribuées au crime organisé se sont produites ces dernières semaines. Depuis janvier, huit policiers ont été tués, dont quatre membres d'UPP.

 

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