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La Tunisie propose l'asile à Bachar el-Assad

Le président tunisien Moncef Marzouki se propose à accorder l'asile à son homologue tunisien Bachar el-Assad et à son entourage afin de faciliter une solution politique de la crise syrienne, a-t-on appris aujourd'hui de sources concordantes.

28 févr. 2012, 19:00
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Cette proposition est contenue dans un entretien à paraître demain dans le journal tunisien «La Presse», selon le patron du quotidien, Néjib Ouerghi. Elle a été confirmée à l'Associated Press par le porte-parole de la présidence tunisienne, Adnène Mancer.

«Elle s'inscrit dans le droit fil de la logique sur laquelle repose l'approche tunisienne de la crise syrienne», explique M. Mancer qui insiste sur «le souhait de la Tunisie de voir la situation en Syrie s'orienter vers une solution pacifique».

«Le blocage des issues devant le régime syrien ne manquera pas de conduire à un acharnement pour réprimer la révolte du peuple syrien frère et risque de faire encore des milliers de victimes», met en garde le porte-parole. «Aussi, si le départ du président syrien Bachar el-Assad vers n'importe quel autre pays, y compris la Tunisie, peut favoriser à une solution politique, la Tunisie est prête à y apporter son concours», ajoute M. Mancer.

Hostile à toute intervention étrangère en Syrie qui, craint-il, risque de mener à une guerre civile, le président tunisien plaide pour un scénario semblable à celui du Yémen pour résoudre politiquement le problème syrien. Ce scénario s'inspire du plan conçu par la Ligue arabe qui préconise que le président syrien cède le pouvoir au vice-président pour engager une transition devant mener à des élections.

M. Marzouki se dit favorable à l'octroi d'une immunité judiciaire au président syrien pour lui éviter de connaître le même sort que le dictateur libyen Moammar Kadhafi.

A l'ouverture de la conférence internationale des "Amis du peuple syrien" organisée le 24 février dernier à Tunis, M. Marzouki, connu pour son militantisme en matière de défense des droits de l'Homme, avait évoqué l'éventualité que le président Assad trouve refuge à l'extérieur, en citant en exemple la Russie, principal allié du régime de Damas.

Malgré les vetos opposés au conseil de sécurité de l'ONU par la Russie et la Chine à deux résolutions condamnant le régime syrien, Tunis se dit confiant que Moscou et Pékin puissent jouer "un rôle important" pour une sortie de crise en Syrie.

C'est dans ce contexte que M. Marzouki va adresser incessamment deux messages aux dirigeants russes et chinois pour les exhorter à inciter le fils de Hafez el-Assad à quitter le pouvoir et à mettre fin à l'effusion de sang en Syrie, a confié à l'AP le porte-parole de la présidence tunisienne.

 

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