Célébrée, hier, en grande pompe avec plus d’un mois de retard à cause de l’épidémie de coronavirus, la victoire sur l’Allemagne nazie a toujours été l’un des piliers du patriotisme prôné par le président russe. Et avec son grand défilé militaire, un symbole du retour de Moscou sur le devant de la scène internationale.
A mesure que les relations russo-européennes se détérioraient, des guerres en Ukraine et en Syrie aux accusations d’espionnage ou d’ingérence, un gouffre s’est aussi formé quant à l’interprétation des événements du siècle passé, chaque camp accusant l’autre de chercher à «réécrire l’histoire» en sa faveur.
«Défendre la vérité»
Dans les mois ayant précédé la pandémie, Vladimir Poutine semblait presque obsédé par la mémoire de la «Grande guerre patriotique», comme les Russes appellent le conflit germano-soviétique. Il évoquait la question en longueur lors de rencontres informelles, avec des dirigeants de pays ex-soviétiques, lors de sa conférence...