La Gambie a dénoncé, hier, devant la Cour internationale de justice (CIJ), le «silence» d’Aung San Suu Kyi sur le sort de la minorité musulmane rohingya. Elle s’exprimait au lendemain du rejet, par la dirigeante birmane, d’accusations de génocide.
La Gambie, soutenue par les 57 Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique, accuse la Birmanie d’avoir violé la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et demande à la CIJ d’ordonner des mesures d’urgence pour protéger les Rohingyas. «Votre silence a dit bien plus que vos paroles», a déclaré un des avocats du pays africain, Philippe Sands, en référence aux déclarations, la veille, d’Aung San Suu Kyi, qui mène personnellement la délégation birmane devant la Cour basée à La Haye.