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La fin du maintien en vie d'un bébé gravement malade a été autorisée au Royaume-Uni

La Cour européenne des droits de l'homme a donné raison mardi à un hôpital britannique qui veut cesser la ventilation artificielle d'un bébé atteint d'une maladie génétique rare et médicalement condamné. Les parents avaient fait opposition.

27 juin 2017, 22:30
Devant la CEDH, les parents avaient argué du fait que l'arrêt de la Cour britannique privait illégalement leur enfant de sa liberté d'aller se faire soigner aux Etats-Unis.

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a autorisé mardi la fin du maintien en vie d'un bébé britannique. Le pronostic vital de ce dernier, atteint d'une maladie génétique rare, était engagé.

Dans son arrêt définitif, la CEDH dit avoir approuvé la façon dont les tribunaux britanniques se sont saisis de l'affaire, et a ordonné la suspension des mesures provisoires prises dans l'attente de l'arrêt définitif.

Connie Yates et Chris Gard, les parents de Charlie Gard, un bébé de 10 mois atteint d'une maladie génétique rare, avaient saisi la CEDH en février 2017 après que la Haute Cour britannique eut autorisé la fin de la ventilation artificielle de l'enfant.

L'hôpital où le bébé était traité, le Great Ormond Street Hospital à Londres, souhaitait obtenir l'autorisation de mettre un terme à la ventilation artificielle de l'enfant et de lui prodiguer des soins palliatifs. Les parents, en revanche, demandaient à la Cour de surseoir à l'arrêt de la ventilation dans l'espoir d'aller faire soigner leur enfant aux Etats-Unis.

Peu d'espoir de guérison

La Haute Cour britannique a donné raison à l'hôpital le 6 juin au motif principal que les perspectives de guérison de l'enfant étaient faibles et que la prolongation d'un traitement sans issue positive réaliste ne faisait que prolonger les souffrances du bébé.

Devant la CEDH, les parents avaient argué du fait que l'arrêt de la Cour britannique privait illégalement leur enfant de sa liberté d'aller se faire soigner aux Etats-Unis.

Depuis qu'elle avait été saisie, la CEDH avait précédemment ordonné à deux reprises des mesures provisoires jusqu'à l'examen au fond de l'affaire par la Chambre ad hoc composée de sept juges.

"Nos pensées sont avec les parents de Charlie, dont nous savons que cette nouvelle va leur causer de la peine", a réagi l'hôpital londonien.

"La décision de la CEDH marque la fin d'une procédure très difficile et notre priorité est maintenant de fournir aux parents toute l'aide possible alors que nous préparons les prochaines étapes. L'hôpital ne va pas modifier dans l'urgence les soins donnés à Charlie et tous les projets de traitement ultérieur seront soigneusement planifiés et discutés", a assuré un porte-parole.

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