La scène était inimaginable il y a quelques semaines. La sœur de Kim Jong-un applaudissant tout sourire les athlètes nord et sud-coréens défilant ensemble sous la bannière d’une péninsule réunifiée. Dans la tribune du stade olympique de Pyeongchang, à quelques mètres de la jeune Kim Yo-jong, visée par des sanctions américaines, Mike Pence, le vice-président des Etats-Unis, fait grise mine, pendant que son hôte, Moon Jae-in, jubile. Le président sud-coréen est en train de réussir son improbable pari: transformer «ses» Jeux en plateforme «pour la paix», en relançant le dialogue avec le frère ennemi du Nord, pour désamorcer une escalade militaire caressée par l’administration de Donald Trump.
La vraie patronne
Séoul a connu un week-end historique, marqué par la première visite d’un membre de la famille de la dynastie des Kim sur son sol depuis la fin de la guerre de Corée, en 1953.
Yo-jong, envoyée surprise du dictateur,...