L’avenir d’Angela Merkel était toujours incertain, hier soir. La coalition de la chancelière allemande menaçait toujours d’exploser faute d’entente sur la politique migratoire entre la CDU et la CSU, deux partis frères pourtant. Loin de s’apaiser après les conclusions du Conseil européen de jeudi et vendredi, le conflit entre la chancelière allemande et les conservateurs bavarois s’est encore envenimé. Même si les chrétiens sociaux ne sont qu’un parti régional, leurs voix sont décisives: sans eux, Angela Merkel n’a plus de majorité au Bundestag. Depuis plus de deux semaines, ils réclament un «tournant» dans la politique d’asile de l’Allemagne.
La veille, Angela Merkel était pourtant optimiste. Elle avait reçu à la Chancellerie le ministre de l’Intérieur et président de la CSU, Horst Seehofer, pour s’entretenir des résultats du Conseil européen et lui proposer un «plan pour contrôler et ordonner» l’immigration. Elle espérait ainsi obtenir la fin des hostilités.