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La communauté internationale promet 363 millions pour lutter contre les violences sexuelles

La communauté internationale s'est engagée à verser 363 millions de dollars pour lutter contre les violences sexuelles à travers le monde.

24 mai 2019, 23:09
Une femme sur trois dans le monde subit au cours de son existence des violences sexuelles ou sexistes. (illustration)

La communauté internationale s'est engagée vendredi à Oslo à verser 363 millions de dollars à la lutte contre les violences sexuelles. Un fléau qui affecte des millions de victimes à travers le monde.

Promis par 21 pays donateurs à l'issue d'une conférence sur les violences sexuelles et sexistes organisée dans la capitale norvégienne, ces engagements doivent être versés en 2019, 2020 "et au-delà", a détaillé l'ONU.

Selon le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires humanitaires Mark Lowcock, quelque 660 millions de dollars sont nécessaires cette année pour financer les programmes de lutte contre les violences sexuelles.

"La violence à caractère sexuel et sexiste détruit les personnes, elle détruit les communautés locales et il est extrêmement difficile de réparer les dégâts", a déclaré la cheffe de la diplomatie norvégienne, Ine Eriksen Søreide. "C'est pour cela qu'il faut faire plus en matière de prévention", a-t-elle plaidé.

A lui seul, le riche pays scandinave a promis un milliard de couronnes (102,5 millions d'euros) entre 2019 et 2021.

Obstacle à la résolution de défis

"La violence contre les femmes et les jeunes filles est enfin reconnue non seulement comme une violation grave des droits de la femme mais aussi comme une épidémie de santé publique et un obstacle à la résolution des défis globaux tels que l'extrême pauvreté, le VIH sida et la gestion des conflits", a souligné le gynécologue congolais Denis Mukwege.

"Il ne s'agit plus d'une crise humanitaire, mais plutôt d'une crise de notre humanité", a ajouté le colauréat du prix Nobel de la paix 2018.

Juger les coupables

La plupart des participants ont insisté sur l'importance de la prévention et de la lutte contre l'impunité.

"Quand j'ai commencé à travailler dans les crises humanitaires à travers le monde il y a plus de 35 ans, personne ne parlait de la violence à caractère sexuel et sexiste. Ce n'est pas parce qu'il n'y en avait pas. Il y en avait. Mais c'était une horreur cachée", a confié M. Lowcock.

Une femme sur trois dans le monde subit au cours de son existence des violences sexuelles ou sexistes, selon les estimations de l'ONU, un phénomène exacerbé en période de crises humanitaires.

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