Theresa May voulait obtenir, jeudi et hier, au sommet européen, de nouvelles concessions de ses ex-futurs partenaires de l’UE sur l’accord de sortie de son pays, qu’une introuvable majorité du Parlement de son pays doit approuver. Ils l’ont rembarrée. «Over, basta, genug», a résumé le premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel. Décryptage.
Quel est le problème?
Il concerne avant tout le «filet de sécurité» («backstop», dans le jargon européen) que les négociateurs de Londres et de Bruxelles ont convenu de tisser, afin de préserver la paix sur l’île d’Irlande. En résumé: afin d’éviter que le Brexit, programmé le 29 mars 2019 à minuit, engendre automatiquement le rétablissement d’une «frontière physique» entre la République d’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord (contrôles douaniers, etc.), un «territoire douanier unique» englobant le Royaume-Uni et l’UE serait créé, au cas où aucune meilleure solution ne serait trouvée dans le cadre des pourparlers qu’Albion...