Ils avaient mis en place des contrôles, voire verrouillé leurs frontières en ordre dispersé, il y a deux mois. Alors qu’ils entrent dans l’étape cruciale d’un déconfinement national, les Européens songent maintenant à assouplir les frontières de Schengen. Ont-ils le choix? Pas vraiment. Ces restrictions étaient beaucoup plus simples à gérer quand les économies de l’Union européenne étaient à l’arrêt, et que les gens étaient chez eux.
«La pression aux frontières va aller crescendo», estime un diplomate européen. En témoignent ces manifestations organisées ici et là, en particulier dans les zones frontalières. A l’image de ces hôteliers polonais réclamant l’ouverture de l’Allemagne. «Levez les barrières», scandaient-ils vendredi. «Le principal problème, c’est le ressenti des gens. Ils sont furieux. Il y a une montée des populismes et du sentiment antieuropéen», s’inquiète l’Alsacienne et eurodéputée LR Anne Sanders.
Quatorzaine en Espagne
Le déconfinement au sein de l’espace Schengen a commencé. Paris,...