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L'organisation écologiste Sea Shepherd dédommage les baleiniers japonais

L'organisation Sea Shepherd va verser 2,3 millions de francs de dédommagement aux baleiniers japonais qu'ils ont pourchasser illégalement. Car malgré l'interdiction de la chasse commerciale, le Japon continue de capturer des cétacés au large de ses côtes.

10 juin 2015, 12:57
Sea Shepherd Conservation Society, the crew of the Japanese whaling ship Yushin Maru No. 3 aims its water cannon at the Sea Shepherd's inflatable boat during their encounter Friday, Feb. 4, 2011 in Southern Ocean, Antarctica. The anti-whaling activists was chasing the fleet in the hopes of interrupting Japan's annual whale hunt. (AP Photo/Sea Shepherd, Gary Stokes)  MANDATORY CREDIT, EDITORIAL USE ONLY

L'organisation écologiste Sea Shepherd va payer 2,55 millions de dollars (2,3 millions de francs) de dédommagement aux opérateurs de baleiniers japonais. Elle n'avait pas respecté une interdiction judiciaire d'approcher leurs navires, ont indiqué mercredi les parties concernées.

Cette somme sera réparti entre l'Institut japonais de recherche sur les cétacés et un armateur, Kyodo Senpaku. Tous deux effectuent des missions de "recherche scientifique" baleinière pour le compte du Japon.

Malgré l'interdiction de la chasse commerciale et le tollé international, le Japon veut continuer de capturer des cétacés au large de ses côtes, dans le Pacifique Nord-Ouest et en Antarctique. Tokyo explique ce type d'activité par l'intérêt "scientifique" de ses campagnes.

Une injonction de justice américaine datant de la fin 2012 interdisait à Sea Shepherd, comme à toute personne agissant à ses côtés, de venir se poster à moins de 500 mètres des baleiniers japonais et de les attaquer.

Mais les activistes de cette organisation écologiste ont poursuivi leur campagne de harcèlement début 2013, donnant lieu à des affrontements en haute mer. Les autorités japonaises ont maintes fois qualifié de "terroristes" les méthodes militantes employées par Sea Shepherd, organisation basée aux Etats-Unis.

"Ingérences irresponsables"

L'Institut de recherche sur les cétacés (IRC) a salué ce règlement financier conclu la semaine dernière devant une cour d'appel américaine.

Dans un communiqué publié mercredi, l'IRC, subventionné par les pouvoirs publics, dit espérer que ce compromis permettra de "prévenir les ingérences irresponsables (de Sea Sheperd) dans notre programme de recherche" à l'avenir.

Objectifs commerciaux prohibés

L'avocate de Sea Shepherd, Claire Loebs Davis, a précisé dans un communiqué que l'organisation ne reconnait pas pour autant sa culpabilité. "Mais, après plus de deux années de litige, nous sommes très heureux d'en finir avec ce contentieux", a souligné l'avocate.

Sea Shepherd veut désormais consacrer ses efforts à combattre une demande d'injonction permanente réclamée par le Japon. Ce sera, selon elle, l'occasion de démontrer que les activités de l'IRC japonais sont "dangereuses et illégales".

Le Japon a dû renoncer à sa campagne de chasse 2014/2015 en Antarctique après un verdict de la Cour internationale de justice (CIJ). L'instance supérieure de l'Organisation des Nations Unies a jugé en mars 2014 que les Japonais poursuivaient en réalité des objectifs commerciaux prohibés en usant abusivement d'une exemption scientifique prévue par le moratoire de 1986 sur la chasse à la baleine.

Six rencontres musclées entre Sea Shepherd et les baleiniers japonais:

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