Matteo Salvini a engagé, ce week-end, une épreuve de force sur l’accueil des migrants recueillis en mer Méditerranée. Le leader de la Ligue, qui est aussi ministre italien de l’Intérieur et l’un des deux vice-présidents du Conseil du gouvernement présidé par Giuseppe Conte, a fait sa fortune politique en préconisant une politique d’extrême fermeté à l’égard de l’immigration irrégulière.
Aussi dimanche vers 16h30, a-t-il annoncé la fermeture des ports italiens à l’«Aquarius», navire battant pavillon de Gibraltar, mais affrété par l’ONG humanitaire française SOS Méditerranée et par Médecins sans frontières (MSF). La veille, le navire avait recueilli, au large de la Libye, 629 migrants, dont 123 mineurs non accompagnés, onze enfants et sept femmes enceintes. C’est «ainsi seulement que l’Union européenne se rendra compte qu’elle ne peut laisser l’Italie seule pour gérer l’urgence», a-t-il affirmé. «Nous devons faire comprendre que depuis l’installation du gouvernement ‘jaune-vert’ le 5 juin dernier,...