Longtemps utilisée par la colonie de lépreux de Robben Island, l’église du Bon Berger, de l’architecte britannique Herbert Baker, est, désormais, rutilante. Tous les ans, à la mi-février, une dizaine de couples profitent de la Saint-Valentin pour y unir leurs destins. Les jeunes mariés choisissent l’île-prison, où Nelson Mandela a passé 18 de ses 27 années d’incarcération, parce qu’elle représente, aujourd’hui, pour les Sud-Africains, un symbole de lutte et de victoire contre le régime raciste de l’apartheid.
Trente ans après la libération de Nelson Mandela, le 11 février 1990, Robben Island a changé de visage. L’île devenue musée, en 1997, est une entreprise touristique juteuse, qui fait bien des envieux dans un pays rongé par la corruption.
«Avancez… Rapprochez-vous des bus… Rejoignez rapidement vos guides!» La voix du mégaphone est monotone, mais les touristes qui débarquent sur les quais de Robben Island obéissent aux instructions. Dans le brouillard du...