Poser la question de l’identité dans la France contemporaine, c’est un peu comme ouvrir la boîte de Pandore. Lors du débat télévisé du 20 mars, où les cinq principaux candidats se sont affrontés, les plus vifs échanges ont eu lieu lorsque Marine Le Pen a accusé Emmanuel Macron d’avoir affirmé être favorable au burkini. Réponse cinglante de Macron: «Je n’ai pas besoin d’un ventriloque...»
Autant dire que l’affaire du maillot de bain islamique, celle du voile ou plus récemment de la clause Molière (qui imposerait l’usage du français sur les chantiers notamment) sont autant d’occasions, pour les candidats, de mesurer leur sensibilité à la question identitaire.
L’obsession de la laïcité
Une thématique dont le Front national s’est emparé il y a 20 ans, déjà, et qui est rejetée par nombre de Français comme synonyme d’une inacceptable exclusion de l’autre. Pourtant, face à la mondialisation, à l’immigration et à la «communautarisation»...