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Horloge de l'Apocalypse: la fin du monde est proche, selon les scientifiques

Ce jeudi, d'éminents scientifiques ont dévoilé la progression de l'Horloge de l'Apocalypse. En 2017, nous avons avancé de 30 secondes vers la fin du monde. On vous explique pourquoi et comment ça marche.

18 janv. 2018, 17:30
/ Màj. le 25 janv. 2018 à 17:51
Actuellement, nous sommes à 2 minutes 30 de la fin du monde.

"L'horloge de l'apocalypse" symbolisant l'imminence d'un cataclysme planétaire a été avancée de 30 secondes à 2 minutes avant minuit à cause notamment d'un risque accru de conflit nucléaire mondial. Et aussi de "l'imprévisibilité" du président américain Donald Trump.

L'aiguille n'avait pas été aussi proche de minuit depuis 1953, quand les Etats-Unis et l'Union Soviétique testaient la bombe à hydrogène. "Cette année, la question nucléaire est de nouveau au centre des préoccupations", a dit Rachel Bronson, présidente du Bulletin des scientifiques atomistes de l'Université de Chicago, qui gère cette horloge.

La fin du monde est (plus ou moins) proche

L'Horloge de l'Apocalypse (en anglais Doomsday Clock) a été créée en 1947 par les membres du Bulletin des scientifiques atomistes basé à Chicago, peu après le début de la guerre froide entre les Etats-Unis et l'URSS.

Sur le cadran, minuit représente la fin du monde. L’objectif est d’alerter l’opinion publique sur le risque d’une guerre nucléaire totale. Le concept d’un décompte vers la destruction totale de l’humanité permet de prendre la mesure des menaces qui planent sur notre civilisation.

En 1947, les scientifiques décident de régler l’heure de l’Horloge de l’Apocalypse à 23h53. 

 

 

 

La valse des aiguilles

En fonction des tensions politiques dans le monde, l'aiguille des minutes s'approche ou s'éloigne de minuit. Elle a été ajustée 22 fois entre 1947 et 2017. 

 

 

 

Les deux extrêmes

En 1953, les Etats-Unis et l'URSS testent à neuf mois d'intervalle la bombe H (à hydrogène). Ces essais d'engins thermonucléaires incitent les scientifiques à avancer l'horloge à 23h58, au plus près de minuit depuis sa création.

 

Le 1er novembre 1952 à 07h15, la première bombe H est testée sur l'atoll d'Eniwetok (territoire sous tutelle américaine des îles du Pacifique). Son nom de code: Ivy Mike. Sa puissance: 10,4 mégatonnes. DR/Wikipedia

 

Au contraire, en 1991, l'horloge indique 23h43, au plus loin de la fin du monde depuis 1947. Deux décisions politiques expliquent cette accalmie. D'une part la signature du Traité de réduction des armes stratégiques entre l'URSS et les Etats-Unis.

 

B-52 détruits à la suite du traité. DR/Wikipedia

 

Et d'autre part, la dislocation de l'URSS.

Carte des républiques socialistes soviétiques qui formaient l'URSS. DR

 

 

Nouvelles menaces

Depuis 2007, deux nouvelles sources d'inquiétude sont prises en compte par les savants, à savoir l'environnement et la technologie.

Le réchauffement climatique représente une menace claire à la survie de l'humanité et les experts chargés d'évaluer le danger pour la civilisation tirent la sonnette d'alarme. Entre 2010 et 2015, l'horloge passe de 23h54 à 23h57.

 

 

Quant aux nouvelles technologies comme la nanotechnologie ou la biotechnologie, "elles pourraient infliger des dommages irrévocables" si elles étaient mal contrôlées.

 

 

 

2017: dernière modification, provoquée par l'arrivée de Trump au pouvoir

 

 

La dernière modification de l'horloge de l'apocalypse a eu lieu le 26 janvier 2017. Les premières décisions de Donald Trump, fraîchement élu à la tête des Etats-Unis, poussent les scientifiques à avancer de 30 secondes l'heure de la fin du monde, soit à 23:57:30. Une mise en garde face à la volonté du président américain de renforcer l'armement nucléaire et à son entêtement à ne pas vouloir reconnaître les changements climatiques.

 

 

 

Et maintenant?

Le 25 janvier prochain, à Washington, les scientifiques tiendront une conférence de presse pour annoncer l'évolution de l'horloge. Les tensions en Corée du Nord et la décision de Donald Trump, en juin 2017, de se retirer de l'accord de Paris sur le climat pourraient peser dans leur décision. 

 

>> Lire aussi: Climat: Donald Trump annonce que les Etats-Unis se retirent de l'accord de Paris

 

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