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L’héritage ottoman interrogé

L’Arabie saoudite martèle une relecture de l’histoire ottomane pour nuire à la Turquie. Tentative de décryptage avec Moustapha Bassiouni.

23 juin 2020, 00:01
FILE - In this March 7, 2018, file photo, Saudi Arabian Crown Prince Mohammed bin Salman arrives to meet Prime Minister Theresa May outside 10 Downing Street in London. In 2017, at the age of 31, Mohammed became the kingdom’s crown prince, next in line to the throne now held by his octogenarian father, King Salman. (AP Photo/Alastair Grant, File)
ArcInfo

Opposée à la Turquie sur de nombreux fronts, l’Arabie saoudite tente de changer la perception que sa population se fait de l’héritage ottoman. Les manuels scolaires ont été réécrits en présentant le califat d’Istanbul comme l’oppresseur du peuple saoudien, et des superproductions télévisées le dépeignent comme un envahisseur aux ambitions coloniales.

Moustapha Bassiouni, docteur en sciences politiques de l’Institut d’études politiques de Lyon, dessine les enjeux de ces efforts idéologiques.

Comment cette relecture de l’héritage ottoman est-elle diffusée?

En août dernier, le ministre de l’Education, Hamad al-Sheikh, a annoncé une refonte des manuels scolaires. Les élèves saoudiens y lisent dorénavant que le sultanat aurait œuvré à saboter les projets d’unification politique de la dynastie des al-Saoud. Dans les livres destinés aux élèves du secondaire, le chapitre listant les positions de l’Etat ottoman tourne par exemple au procès à charge. Ils auraient cherché à «combattre les deux premiers Etats saoudiens,...

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