Vendredi soir, lors du dernier débat réunissant, à la télévision publique suédoise, les candidats au poste de premier ministre, l’inconcevable est arrivé. La journaliste Martina Nord, avant de rendre l’antenne, a lâché que sa chaîne ne pouvait cautionner les propos du candidat d’extrême droite Jimmie Akesson, qui venait d’affirmer que si beaucoup d’immigrés ne trouvent pas de travail, «c’est parce qu’ils ne sont pas suédois», «parce qu’ils ne s’adaptent pas à la Suède».
Dans ce pays du consensus, où il est de bon ton de ne jamais montrer ses opinions ou ses ressentiments, la petite phrase a fait l’effet d’une bombe. Aussitôt, Jimmie Akesson, dirigeant des Démocrates de Suède (DS), a assuré qu’il ne répondrait plus aux questions des journalistes de Sveriges Television, tout en dénonçant «un scandale sans précédent dans l’histoire moderne suédoise».
«Le futur gouvernement sera minoritaire»
L’incident est révélateur du climat inhabituel dans lequel se sont...