Sauver les apparences, quand tout semble perdu: Paul Manafort s’est rendu au FBI à 8 h 15, hier, de son plein gré, pour éviter une infamante interpellation, forcément ultramédiatisée, à son domicile d’Alexandria, en bordure de Washington. L’ancien directeur de campagne du président Donald Trump aura donc échappé au walk of shame, ce «tapis rouge de la honte» qui attend les personnalités soupçonnées de crime et jetées en pâture aux caméras, mais le répit sera peut-être bref. Présentés devant un grand jury, Manafort et son adjoint Rick Gates, autre cheville ouvrière de la campagne Trump en 2016, sont visés par douze chefs d’inculpation, parmi lesquels complot contre les Etats-Unis, fraude fiscale, blanchiment, fausses déclarations et non-déclarations de comptes détenus à l’étranger.
Les deux hommes se voient essentiellement reprocher d’avoir escamoté 75 millions de dollars de revenus perçus à l’étranger, loin des regards de l’IRS (fisc américain), sur des comptes...