«Nous avions prévenu que, sans budget, la législature serait abrégée.» La ministre espagnole des Finances, Maria Jesus Montero, a assumé, en ces termes, sa défaite hier au Congrès des députés et la haute probabilité que des élections anticipées soient convoquées après cette mise en minorité. L’addition des voix du Parti populaire (PP, droite), de Ciudadanos (C’s, centre) et des indépendantistes catalans a permis qu’une majorité des 350 députés adopte un amendement, valant le rejet du budget du gouvernement de Pedro Sanchez.
Le Parti socialiste (PSOE), Podemos et le Parti nationaliste basque (PNV) se sont retrouvés seuls à défendre la loi de finances. Les mêmes indépendantistes qui ont porté Sanchez au pouvoir en votant la motion de censure contre Mariano Rajoy, le 1er juin 2018, le conduisent, dans la pratique, à abandonner le Palais de la Moncloa vingt mois plus tard.
Indépendantistes en cause
Le gouvernement espagnol n’est pas tenu...