A en juger par les réactions institutionnelles à la crise de l’«Aquarius», on pourrait croire que les Espagnols sont entrés en compétition pour savoir qui serait le premier à accueillir les migrants. Pour désigner le port, le président du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, avait le choix: les deuxième et troisième villes du pays, Barcelone et Valence, étaient candidates. Pour se répartir les migrants, la quasi-intégralité des 17 régions espagnoles se sont portées volontaires. Les communes ne sont pas en reste: 200 disent pouvoir préparer des chambres.
Même parmi les partis politiques, aucune formation n’a critiqué sur le fond la décision de Sanchez d’ouvrir le port de Valence. Ciudadanos (C’s, centre libéral) reproche tout juste l’improvisation qui a accompagné la mesure et certains dirigeants du Parti populaire (PP, droite) mettent en garde contre un «effet d’appel», sans que cette position ne fasse unanimité au sein de la formation.
Et l’opinion...