Négligences, contradictions dans le discours officiel, liens présumés entre le père de deux kamikazes et des politiciens haut placés… Depuis les attentats qui, selon le dernier bilan revu à la baisse, ont fait 253 morts dimanche dernier, le gouvernement sri-lankais cumule les bévues dans sa gestion de la crise sécuritaire.
Il y a d’abord eu les déclarations du ministre de la Santé lundi. Rajitha Senaratne affirme que les kamikazes appartiennent à un groupuscule islamiste local, le National Tawheed Jamaath (NTJ). La déclaration est étrange. Le NTJ n’a jamais perpétré le moindre attentat et paraît trop inexpérimenté pour préparer autant d’attaques suicides en même temps. Mercredi, le vice-ministre de la Défense, Ruwan Wijewardene, contredit son collègue: «L’attaque a été commise par une faction dissidente du NTJ et j’ignore comment elle s’appelle», déclare-t-il aux journalistes.
Vengeance
Mardi, Ruwan Wijewardene a aussi expliqué que la tragédie du 21 avril était une vengeance...