L’hélicoptère Chinook des forces spéciales américaines largue ses leurres, pour dévier d’éventuels tirs ennemis à l’approche de l’atterrissage. Les hommes se sont posés à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Hadjine, où ils livrent bataille contre le dernier réduit du groupe Etat islamique dans le nord-est de la Syrie. Les carcasses de conteneurs de brut et de pompes à balancier calcinées s’enchaînent à l’infini sur l’étendue ocre du désert.
Au loin, une flamme jaillit d’un derrick encore en activité. Au sol, perdues au milieu d’un paysage à la Mad Max offert par le champ pétrolier d’al-Omar, théâtre de combats acharnés contre les djihadistes en octobre 2017, les recrues du général Chiya, commandant des FDS (Forces démocratiques syriennes) dans la vallée de l’Euphrate, se préparent au combat.
Les 200 recrues des FDS s’exercent au tir sur de vieux barils à pétrole remplis de sable. A l’issue de l’entraînement de...