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L'armée birmane aurait violé massivement des femmes issues de la communauté Rohingya

L'armée birmane est accusée par Human Rights Watch d'avoir perpétré des viols collectifs sur des femmes et des jeunes filles de la minorité musulmane birmane rohingya. L'armée, elle, continue de nier.

16 nov. 2017, 10:17
La communauté musulmane rohingya accuse l'armée birmane d'avoir violé ses femmes et ses filles (illustration).

Human Rights Watch accuse les forces de sécurité birmanes d'avoir systématiquement violé femmes et jeunes filles dans le cadre de leur campagne de répression contre la minorité musulmane rohingya ces trois derniers mois. Son rapport conforte les accusations de l'ONU.

Celles-ci avaient été formulées dimanche par Pramila Patten, représentante spéciale des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit.

Pramila Patten a estimé que les violences sexuelles contre les Rohingyas avaient été "ordonnées, orchestrées et perpétrées par les forces armées birmanes". Elle a annoncé son intention de saisir la Cour pénale internationale.

 

 

L'armée nie

Lundi, l'armée a démenti l'existence de pareils crimes, assurant que ses propres enquêtes n'avaient rien trouvé de tel. L'état-major a remplacé le général qui était chargé des opérations militaires dans l'Etat d'Arakan, lesquelles ont entraîné un exode de plus de 600'000 Rohingyas (musulmans apatrides) vers le Bangladesh voisin depuis la fin août.

Dans son rapport, Human Rights Watch, organisation de défense des droits humains basée à New York, dit que sur 52 femmes et filles de la minorité musulmane réfugiées au Bangladesh avec lesquelles ses enquêteurs se sont entretenus, 29 disent avoir été violées. La plupart ont été victimes de viols collectifs.

"Le viol est un aspect proéminent et dévastateur de la campagne de nettoyage ethnique de l'armée birmane contre les Rohingyas", écrit Skye Wheeler, l'auteure du rapport. "Les actes de violence barbares des militaires birmans ont laissé d'innombrables femmes brutalement blessées et traumatisées."

 

 

Pour un embargo sur les armes

Human Rights Watch appelle le Conseil de sécurité de l'ONU à imposer un embargo sur les armes contre la Birmanie et des sanctions ciblées contre les commandants militaires responsables de ces exactions.

Les quinze membres du Conseil ont demandé lundi dernier au gouvernement birman d'"éviter tout nouvel usage excessif de la force militaire dans l'Etat d'Arakan" et au secrétaire général de l'ONUAntonio Guterres de rendre un rapport dans les trente jours.

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