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L’Amérique enterre George Floyd, martyr des violences policières

Les funérailles de George Floyd se sont déroulées ce mardi à Houston métropole texane où il a vécu la majeure partie de sa vie. Une cérémonie d’obsèques privée a suivi un défilé de plusieurs milliers de personnes venues présenter leurs hommages.

09 juin 2020, 17:56
/ Màj. le 09 juin 2020 à 21:54
Ivy McGregor, notamment directrice de la philanthropie de BeyGood (organisation caritative de la chanteuse Beyoncé), a pris la parole durant les funérailles.

La ville de Houston, au Texas, enterrait mardi George Floyd. La cérémonie fait suite à une pluie d'hommages pour celui qui incarne désormais dans le monde entier les victimes du racisme et des violences policières aux Etats-Unis.

"C'est l'heure de célébrer sa vie", a lancé la pasteure Mia Wright dans l'église bondée Fountain of Praise en ouvrant la cérémonie funèbre. "Nous allons peut-être pleurer, faire notre deuil, mais nous allons trouver du réconfort et de l'espoir".

 

 

Les proches de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans tué par un policier blanc il y a quinze jours à Minneapolis (nord), se sont étreints devant son cercueil ouvert, tandis qu'un groupe de gospel entamait des chants enlevés.

Haie d’honneur des policiers

Le cercueil de cet Afro-Américain de 46 ans, tué par un policier blanc il y a quinze jours à Minneapolis (nord), était arrivé dans la matinée à l’église Fountain of Praise, dans la métropole texane où il a vécu la majeure partie de sa vie.

 

 

Dans un silence absolu, des employés des pompes funèbres l’ont porté dans le bâtiment, où une cérémonie d’obsèques privée était prévue à la mi-journée. A son passage, des policiers ont formé une haie d’honneur.

A lire aussi : Etats-Unis: Houston se prépare aux funérailles de George Floyd

«Brutalités policières»

Les forces de l’ordre sont au banc des accusés depuis sa mort, le 25 mai, dans des circonstances qui continuent de glacer l’Amérique: plaqué au sol, menotté, George Floyd a été asphyxié par un agent blanc qui est resté agenouillé sur son cou pendant près de neuf minutes.

Une vidéo de la scène, devenue virale, a poussé les Américains à descendre par milliers dans les rues pour exiger la fin des «brutalités policières» et des discriminations raciales, lors de manifestations d’une ampleur inédite depuis le mouvement des droits civiques des années 1960.

Un problème mondial

«Le racisme n’est pas qu’un problème américain, mais mondial», a souligné l’avocat de sa famille Benjamin Crump. «C’est tous ensemble que nous le vaincrons», a-t-il lancé lundi à l’issue du dernier hommage public à George Floyd.

Environ 6000 personnes ont défilé toute la journée devant son cercueil exposé dans l’église, pour une prière ou lui dire un dernier mot, le poing levé, sous le regard de son frère Philonise Floyd, très ému. «Cela fait très mal d’être ici, c’est dur et douloureux», leur a-t-il dit.

 

 

La cérémonie de mardi était réservée à 500 invités, des proches, quelques personnalités comme le rappeur Paul Wall ou le boxeur Floyd Mayweather, ainsi que des élus. Comme lors d’un premier hommage à Minneapolis, jeudi, le sermon devait être prononcé par le révérend Al Sharpton, figure de la défense des droits civiques.

George Floyd sera ensuite transporté jusqu’à un cimetière voisin, où il sera enterré aux côtés de sa mère Larcenia décédée en 2018.

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