Le procès contre les douze séparatistes catalans, accusés d’avoir organisé un référendum d’autodétermination avant de proclamer l’indépendance de la Catalogne, en octobre 2017, s’est achevé hier. Parmi les prévenus, neuf anciens ministres régionaux, dont l’ancien vice-président du gouvernement indépendantiste, Oriol Junqueras, l’ancienne présidente du Parlement régional, Carme Forcadell, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart (ex-président et président d’associations séparatistes) risquent des peines pouvant aller de sept à 25 ans. L’analyse de Benoît Pellistrandi, historien spécialiste de l’Espagne, qui vient de publier «Le Labyrinthe catalan» (éditions Desclée de Brouwer, 2019).
Après quatre mois d’audiences, le procès des dirigeants catalans s’est terminé hier. Le grand déballage politique pressenti au départ s’est-il vérifié?
Non, il n’y a pas eu de grandes révélations. Les lignes n’ont guère bougé, chacun est resté sur ses positions. Toutefois, un changement notable a eu lieu sur la question de la «rébellion» (réd: chef d’accusation le plus grave en...