Votre publicité ici avec IMPACT_medias

L'aide internationale mobilisée après le passage du cyclone Idai en Mozambique et au Zimbabwe

Des milliers de personnes réfugiées sur des arbres et des toits doivent être secourues après le passage du cyclone Idai, qui a fait au moins 182 morts en Mozambique et au Zimbabwe. Les pluies torrentielles rendent le travail des sauveteurs encore plus difficile. L'aide internationale se mobilise, tout comme la Chaîne du Bonheur en Suisse.

19 mars 2019, 18:50
Le cyclone Idai a détruit plus de 90% de la ville de Beira, au Mozambique.

Les secouristes étaient engagés mardi dans une course contre la montre pour sauver des milliers de personnes réfugiées sur des arbres et des toits après le passage du cyclone Idai en Afrique australe. La situation est encore compliquée par des pluies continues.

Le cyclone, qui a balayé le centre du Mozambique puis l'est du Zimbabwe voisin, a fait au moins 182 morts. Mais le bilan pourrait dépasser le millier de victimes, a prévenu lundi le président mozambicain, Filipe Nyusi.

Au Mozambique, une surface d'un rayon de 100 km est totalement inondée, selon le ministre de l'Environnement Celson Correia. Il y a un "océan" dans les terres, isolant complètement des villages, a expliqué une humanitaire qui a requis l'anonymat.

 

 

Pour compliquer la situation, plusieurs barrages menacent de céder, leur capacité approchant du niveau maximum, selon des ONG. Le chef de l'Etat mozambicain Filipe Nyusi a demandé à ses concitoyens qui habitent près de rivières dans la région "de quitter la zone pour sauver leur vie". Car les autorités pourraient n'avoir d'autre choix que d'ordonner l'ouverture des vannes de barrages, alors que les terres sont déjà totalement submergées.

Ponts et routes emportés

Au Mozambique comme au Zimbabwe, de nombreux ponts et routes ont été emportés par des eaux, compliquant les opérations de secours. La deuxième ville du Mozambique, Beira était toujours privée d'électricité et d'internet mardi, cinq jours après avoir été balayée par Idai. Les liaisons téléphoniques étaient en revanche très progressivement rétablies.

Au Zimbabwe voisin, où les habitants enterraient leurs morts, le président Emmerson Mnangagwa était attendu dans la journée dans la province du Manicaland, la plus touchée par le cyclone. Au moins 200 personnes sont encore portées disparues dans la région.

L'arrivée du cyclone avait été précédée de très fortes précipitations au Mozambique mais aussi au Malawi voisin. Ces intempéries avaient fait au moins 122 morts. Le Malawi a finalement été épargné par Idai.

Aide internationale

Mardi, l'aide internationale se mettait en place. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a réagi à Genève, affirmant avoir lancé une aide pour plus de 500'000 personnes. Le gouvernement mozambicain a estimé que 600'000 avaient été affectées. Mais l'ONU ajoute que ce chiffre pourrait potentiellement être près de trois fois plus important.

La principale difficulté est l'accès et le PAM achemine de l'aide par voie aérienne. De son côté, Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé mardi le début d'une intervention d'urgence dans ce pays mais aussi au Malawi et au Zimbabwe. L'ONG ajoute que l'approvisionnement en matériel médical et en eau potable sera notamment crucial dans les prochains jours.

 

 

MSF a dû suspendre son dispositif médical à Beira en raison des dommages. Au Zimbabwe, elle a établi un centre de prise en charge à plusieurs dizaines de kilomètres d'une ville à laquelle elle n'a pu accéder.

Aide suisse

De son côté, la Chaîne du Bonheur met immédiatement à disposition un million de francs suisses de son fonds "urgence". Plusieurs ONG suisses partenaires de la Chaîne du Bonheur et actives depuis des années au Mozambique et dans les régions voisines touchées se mobilisent en parallèle pour venir en aide aux populations, écrit mardi dans un communiqué la Chaîne du Bonheur qui appelle à la solidarité la population suisse.

 

 

Et l'équipe d'aide d'urgence de la Croix-Rouge suisse décollera jeudi après-midi de l'aéroport de Zurich-Kloten pour se rendre dans la zone sinistrée. Composée de sept logisticiens expérimentés, elle s'attellera notamment, dans les semaines à venir, à la gestion et à la distribution des produits de première nécessité - nourriture, eau potable, tentes, matériel de construction -, ceux disponibles sur le marché indigène et ceux qui devront être acheminés à partir d'autres régions.

www.bonheur.ch

Votre publicité ici avec IMPACT_medias