Lorsque Wolfgang Gedeon, député du Land du Bade-Wurtemberg et membre de l’AfD, connu pour ses saillies antisémites, est monté à la tribune pour présenter sa candidature à la présidence du parti, des sifflets et des huées ont retenti. Des délégués ont brandi leurs cartons rouges destinés aux votes, d’autres lui ont ostensiblement tourné le dos, et une centaine environ ont quitté la salle. «Honte à vous», lui a lancé un de ses «camarades». Cet homme politique sulfureux, que son parti n’a jamais été capable d’exclure, et qui a tenté de défendre dans son discours le droit à la «liberté d’expression» et à la «démocratie», n’a obtenu que 3,7% des voix, tout en récoltant de timides applaudissements.
Ce fut, ce week-end, le seul coup d’éclat du parti d’extrême droite allemand, qualifié «d’anarchiste» par ses propres dirigeants, et qui a tenu son congrès à Brunswick, dans le nord-ouest du pays. Pour...