Pendant dix ans, le président soudanais Omar el-Béchir a nargué la Cour pénale internationale (CPI). Visé par plusieurs mandats d’arrêt, émis entre 2009 et 2010, pour génocide et crimes de guerre au Darfour, le tout-puissant chef soudanais a continué de régner et de voyager dans le monde. Il semblait intouchable. Lundi, pourtant, de manière inattendue, le Soudan annonçait qu’il était prêt à suivre la justice internationale. «Nous sommes tombés d’accord sur le fait que nous supportions totalement la CPI et nous avons convenu que les criminels devaient y comparaître», a affirmé, mardi, Mohamed al-Taayichi, membre du Conseil souverain soudanais. Ce conseil est l’une des organisations qui dirige le pays depuis la chute, en avril, d’Omar el-Béchir, après près de trente ans de pouvoir.
«Cette annonce est, d’un côté, très étonnante, et d’un autre pas tant que cela», assure Clément Deshayes, analyste au centre de recherche Noria. Il souligne ainsi...