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Italie: le dernier tronçon du nouveau pont a été posé à Gênes

Malgré le confinement en Italie, la reconstruction du pont de Gênes progresse. Le dernier tronçon a été posé aux environs de midi ce mardi, en présence de nombreux responsables.

28 avr. 2020, 13:21
Malgré le confinement imposé depuis le 10 mars en Italie, où environ 27'000 personnes ont été tuées par la pandémie, la construction de l'édifice a continué de jour comme de nuit à Gênes.

Le dernier tronçon du nouveau pont a été posé à Gênes. L’ouvrage est en phase de reconstruction depuis l’effondrement qui avait fait 43 morts en 2018. Cela offre «une lueur d’espoir» dans une Italie durement frappée par l’épidémie de Covid-19.

Malgré le confinement imposé depuis le 10 mars en Italie, où environ 27’000 personnes ont été tuées par la pandémie, la construction de l’édifice a continué de jour comme de nuit à Gênes, grande ville portuaire du nord-ouest du pays. Les sirènes du port ont hurlé vers midi lorsque le dernier tronçon a été arrimé en présence de nombreux responsables, dont le chef du gouvernement Giuseppe Conte: «Aujourd’hui, une lueur depuis Gênes donne espoir à toute l’Italie», a-t-il lancé.

 

 

Le nouveau pont «est un chantier symbole pour toute l’Italie, c’est le chantier de l’Italie qui sait se relever, qui se retrousse les manches, qui ne se laisse pas abattre, ne se laisse pas aller», a-t-il ajouté. La pose du dernier tronçon de ce viaduc d’environ un kilomètre de long, enjambant une partie de la ville, a débuté lundi après-midi et s’est achevée mardi en fin de matinée.

Chantier titanesque

Cela ne marque toutefois pas la fin de ce chantier titanesque. Le pont devra encore être recouvert d’asphalte, alors que des panneaux solaires et des coupe-vent transparents devront être installés. Ensuite viendra le temps des tests. «Nous espérons voir les premiers véhicules traverser le pont d’ici la fin du mois de juillet», a indiqué Pietro Salini, patron de l’entreprise de construction Salini Impregilo, qui a réalisé ce pont avec la filiale ingénierie du groupe naval Fincantieri.

Le 14 août 2018, sous une pluie battante, le pont autoroutier Morandi, du nom de l’ingénieur qui l’avait conçu, un axe essentiel pour les échanges avec la France mais aussi pour les trajets locaux, avait entraîné dans sa chute des dizaines de véhicules, sur la route des vacances ou du travail. Parmi les 43 victimes se trouvaient quatre enfants.

 

 

Inauguré en 1967, le pont était sujet depuis très longtemps à de graves problèmes structurels, impliquant de coûteux travaux de maintenance. Son effondrement sur une voie de chemin de fer avait mis en lumière la vétusté de certaines infrastructures en Italie.

Le nouveau pont a été conçu par l’architecte vedette Renzo Piano, natif de Gênes, qui a dessiné, entre autres, le Centre Pompidou et le nouveau Palais de justice de Paris, ou encore la tour The Shard à Londres. Blanc et profilé, il doit avoir la forme de la carène d’un bateau, hommage à l’histoire maritime de la ville. Il sera surmonté de 43 pylones lumineux, soit le nombre de personnes décédées.

Bataille judiciaire

La bataille judiciaire sur cette catastrophe bat son plein. D’un côté le principal accusé, la société Autostrade per l’Italia (Aspi), gestionnaire de ce viaduc routier et propriété de la famille Benetton, de l’autre côté les familles des victimes et de nombreux responsables politiques qui considèrent l’effondrement comme la conséquence d’un mauvais entretien et accusent Aspi d’avoir négligé la sécurité.

«Le pont Morandi (…) s’est écroulé car il ne réussissait plus à tenir debout», avait résumé en août 2019 le procureur de Gênes Francesco Cozzi. En perspective, un ou des procès-fleuve : 74 personnes visées par l’enquête, dont des dirigeants de sociétés du groupe Benetton et des responsables de diverses administrations, une centaine d’avocats, 120 experts judiciaires, 75 témoins et des tonnes de documents et preuves physiques.

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