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Islande: les entreprises à l'amende contre les écarts de salaire homme-femme

L'Islande sévit contre les écarts de salaire entre les hommes et les femmes. Les entreprises qui ne respectent pas l'égalité se verront infliger une amende.

29 janv. 2018, 09:46
Contre les écarts de rémunération entre hommes et femmes, l'Islande a choisi l'arme législative.

A travail égal, salaire égal: contre les écarts de rémunération entre hommes et femmes, l'Islande a choisi l'arme législative, obligeant les employeurs à prouver qu'ils ne discriminent pas, sous peine d'amende.

Depuis le 1er janvier, les entreprises de plus de 25 salariés doivent être en mesure de prouver, documents à l'appui, qu'un homme et une femme gagnent autant au même poste et à performances égales.

Avec son millier d'employés, Landsbankinn, plus grande banque islandaise, détenue à plus de 98% par l'État après sa nationalisation lors de la crise financière de 2008, a commencé à se conformer à la loi.

 

 

Elisabet Björnsdottir, 34 ans, cadre au service trésorerie, assure ne s'être jamais sentie plus mal traitée que ses collègues hommes dans un pays qui comptait déjà parmi les mieux placés au monde sur ce sujet.

Mais "c'est l'une des raisons fondamentales pour lesquelles nous avons besoin de cette loi: l'écart salarial n'est pas quelque chose que vous pouvez facilement sentir ou voir. Vous pouvez peut-être avoir un sentiment, mais il est vraiment difficile à prouver", dit-elle.

Le nouveau texte de loi inverse la charge de la preuve: il ne revient plus aux salarié(e)s de prouver la discrimination en raison de leur genre, mais aux entreprises de démontrer que, si écart de salaire il y a, le genre n'y a aucune part.

La loi "ne résout pas tout"

Si l'initiative fait l'objet d'une curiosité souvent teintée d'envie à l'étranger, elle ne fait pas forcément l'unanimité en Islande, où l'égalité des salaires homme-femme existe - sur le papier - depuis 1961.

"Parfois, il faut une initiative juridique pour vraiment insuffler un élan si vous voulez faire des réformes dans ce domaine", justifie Thorsteinn Viglundsson, ancien ministre des Affaires sociales, à l'origine de la proposition de loi en mars 2017.

 

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