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Iran: une foule immense appelle à venger la mort du général Soleimani

Lundi à Téhéran, une foule immense a rendu hommage au général Soleimani, tué dans une attaque au drone américain. Elle a appelé à venger sa mort.

06 janv. 2020, 17:30
Comme à Ahvaz (sud-ouest) et Machhad (nord-est) la veille, les Iraniens se sont déplacés en masse à Téhéran, noire de monde, pour honorer Qassem Soleimani.

Aux cris de «Mort à l’Amérique», une marée humaine en deuil a rendu lundi un vibrant hommage au général Qassem Soleimani, commandant le plus populaire d’Iran, appelant à le venger après son assassinat avec ses compagnons d’armes dans une attaque au drone américaine.

Sur un autre front des tensions exacerbées avec Washington, l’Iran a annoncé une nouvelle réduction de ses engagements contenus dans l’accord international conclu en 2015 pour garantir la nature purement civile des activités nucléaires iraniennes. Ce pacte est désormais presque vidé de sa substance.

 

 

 

Le président américain Donald Trump, qui s’est retiré unilatéralement en 2018 de l’accord, a réaffirmé qu’il ne laisserait pas l’Iran se doter de l’arme nucléaire. Encore parties au pacte, les Européens ont dit «regretter profondément» l’annonce iranienne sur la levée de toute limite sur l’enrichissement d’uranium.

Réunion extraordinaire de l’OTAN

Face à la crise entre Téhéran et Washington, des ennemis jurés, et le risque d’une déflagration, une réunion extraordinaire de l’OTAN se tient lundi à Bruxelles. La chancelière allemande Angela Merkel rencontrera samedi à Moscou le président russe Vladimir Poutine.

 

 

Comme à Ahvaz (sud-ouest) et Machhad (nord-est) la veille, les Iraniens se sont déplacés en masse à Téhéran, noire de monde, pour honorer Qassem Soleimani. Figure charismatique et très populaire en Iran, ce général a été tué vendredi avec son lieutenant irakien et huit autres personnes près de l’aéroport de Bagdad.

Retenant difficilement ses larmes, le guide suprême Ali Khamenei a présidé une courte prière des morts à l’Université de Téhéran, devant les cercueils contenant les restes de Soleimani, d’Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi (paramilitaires irakiens pro-Iran) et de quatre Iraniens.

Explosions de colère

«La dernière fois que je me souviens d’une telle foule, c’était aux funérailles il y a 30 ans de l’imam Khomeiny», fondateur de la République islamique d’Iran, a déclaré Maziar Khosravi, l’ex-chef du service politique du quotidien réformateur Charq. Estimée à «plusieurs millions» par la télévision d’Etat, la foule a alterné entre moments de recueillement et de tristesse, et des explosions de colère aux cris de «Mort à l’Amérique», «Mort à Israël».

 

 

Des drapeaux américains et israéliens sont brûlés. Hommes et femmes pleurent ou appellent à venger celui qui était le chef de la Force Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, et à ce titre l’architecte de la stratégie de l’Iran au Moyen-Orient.

«Symbole de stupidité»

«Stupide Trump, symbole de stupidité et un jouet aux mains du sionisme (Israël, ndlr), ne pense pas qu’avec le martyr de mon père, tout est fini», a lancé Zeinab, la fille de Qassem Soleimani. Son discours a électrisé la foule.

Le cortège funèbre s’est frayé difficilement un passage au milieu de la foule pour parvenir à la place Azadi, d’où le cercueil de Soleimani a été transféré par avion dans la ville sainte chiite de Qom pour une cérémonie. Mardi, le général sera enterré à Kerman (sud-est), sa ville natale.

L’Iran officiel a promis une «riposte militaire», une «dure vengeance» qui frappera «au bon endroit et au bon moment».

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