Ils sont 58 millions, les Iraniens appelés aux urnes, aujourd’hui, pour élire leurs 290 députés. Voter est «une obligation religieuse», a lancé, mardi, le guide suprême et numéro un du régime, l’ayatollah Ali Khamenei.
La République islamique a d’autant plus besoin d’un taux de participation d’au moins 50% – synonyme de légitimation – que celui-ci a été contesté dans la rue, à l’automne, et que le crash récent du Boeing ukrainien, ayant entraîné la mort de 176 personnes, a aggravé la crise de confiance entre peuple et dirigeants.
«Après avoir menti, le pouvoir est confronté à une vraie crise de crédibilité», souligne le chercheur et spécialiste de l’Iran, Clément Therme, «alors que le régime avait repris de la vigueur, notamment avec la guerre menée par l’Iran contre l’Etat islamique. Il y avait une force de conviction au sein de la République islamique au cours des années précédentes qui a...