Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Irak: l'opération visant à reprendre Mossoul à l'Etat islamique préoccupe l'ONU

Alors que l'opération visant à reprendre la ville de Mossoul à l'Etat islamique a été lancée, l'ONU s'inquiète quant à elle de la sécurité de ses habitants. Les familles seraient exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou prises pour cibles par des snipers.

17 oct. 2016, 06:41
L'opération visant à reconquérir l'ancien bastion de l'EI risquerait de mettre en péril de nombreux civils.

L'opération pour reprendre au groupe djihadiste Etat islamique (EI) la ville de Mossoul a été lancée, a annoncé le Premier ministre irakien. L'ONU a de son côté exprimé son inquiétude pour la sécurité des 1,5 million d'habitants du principal bastion de l'EI en Irak.

"Le temps de la victoire est venu et les opérations pour libérer Mossoul ont commencé", a déclaré le Premier ministre irakien Haider al-Abadi dans une allocution à la télévision officielle irakienne.

 

S'adressant aux habitants de la région de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, dans le nord, M. Abadi a lancé: "Je déclare aujourd'hui le début de ces opérations victorieuses pour vous libérer de la violence et du terrorisme de Daesh", acronyme arabe de l'EI.

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a estimé que l'opération était "un moment décisif dans notre campagne pour infliger à l'Etat islamique une défaite durable". "Nous sommes confiants que nos partenaires irakiens vaincront notre ennemi commun et libéreront Mossoul et le reste de l'Irak de la haine et de la brutalité de l'Etat islamique", a-t-il déclaré. 

Le chef du gouvernement irakien n'a pas donné de précisions sur les opérations militaires lancées dans la nuit de dimanche à lundi. Elles devraient dans un premier temps se borner à encercler la ville, avant le début de violents combats de rues.

Lourdement armés

Les forces du gouvernement irakien, assistées par diverses autres forces, ont resserré depuis des mois leur dispositif autour de Mossoul. Elles ont récemment repris des positions clés près de Qayyarah, une ville située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, y préparant l'offensive finale.

Lourdement armés, les djihadistes, approximativement au nombre de 5000 hommes, ont toutefois eu des années pour se préparer à cet assaut.

 

Dans ce contexte, le secrétaire général adjoint des Nations unies pour les affaires humanitaires et l'aide d'urgence, Stephen O'Brien, s'est dit "extrêmement préoccupé pour la sécurité de quelque 1,5 million de personnes vivant à Mossoul qui pourraient être touchées par les opérations militaires". Selon lui, "les familles sont exposées à un risque extrême d'être prises entre deux feux ou prises pour cibles par des snipers".

Nombreuses forces

De nombreuses autres forces sont déployées en vue de l'offensive, mais le Premier ministre a précisé que seules l'armée et la police irakiennes entreraient dans Mossoul. 

La ville à majorité sunnite avait été prise avec une relative facilité en juin 2014 par les djihadistes sunnites de l'Etat islamique, en partie à cause de la profonde défiance de la population locale envers les forces de sécurité irakiennes, dominées par les chiites.

 

Avant le lancement de l'offensive, l'organisation paramilitaire Hachd al-Chaabi, dominée par des milices chiites soutenues par l'Iran, a déclaré son intention de participer à l'opération. Des peshmergas kurdes ont également fait mouvement depuis l'est en direction de Mossoul.

La coalition internationale antidjihadiste menée par les Etats-Unis fournit un soutien aérien et terrestre à l'opération. Et la Turquie, qui possède une frontière avec l'Irak, au nord, a également offert son soutien.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias