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Irak: l’armée américaine riposte et frappe une milice pro-Iran

L’armée américaine a frappé cinq positions en Irak d’une milice pro-iranienne dans la nuit de jeudi à vendredi. L’opération se veut une riposte à la mort de deux militaires américains et d’un soldat britannique dans une attaque à la roquette sur une base de la coalition internationale en Irak.

13 mars 2020, 07:08
"Ce n'est pas une opération de la coalition, c'est une opération spécifiquement américaine", a fait savoir un responsable militaire (ILLUSTRATION).

«Ces frappes étaient défensives, proportionnées et en réponse directe à la menace posée par les groupes armés chiites pro-iraniens qui continuent à attaquer les bases accueillant les forces de la coalition» internationale antidjihadiste en Irak, a indiqué le Pentagone dans un communiqué.

Elles ont visé cinq unités de stockage d’armement des Brigades du Hezbollah (Kataeb Hezbollah), l’une des factions pro-Iran les plus radicales d’Irak, «pour réduire leurs capacités à mener de futures attaques contre les forces de la coalition», a précisé le ministère américain de la Défense.

«Ces groupes terroristes doivent cesser leurs attaques contre les forces américaines et de la coalition, sinon ils devront en subir les conséquences, au moment et à l’endroit de notre choix», a ajouté le Pentagone.

Opération purement américaine

Le ministre américain de la Défense Mark Esper avait prévenu un peu plus tôt que Washington allait «punir les coupables» après qu’une trentaine de roquettes ont été tirées mercredi en début de soirée sur la grande base de Taji, dans la banlieue de Bagdad, qui abrite des militaires de la coalition.

Deux militaires américains et une militaire britannique ont été tués dans cette attaque, la 22e contre des intérêts américains en Irak depuis la fin octobre, qui a également fait 14 blessés américains, britanniques, polonais et autres, dont cinq sont dans un état grave.

 

 

Un responsable américain dans la région a précisé que les frappes de représailles n’étaient «pas une opération de la coalition, c’est une opération spécifiquement américaine».

Appels à attaquer

A Bagdad, des responsables locaux de la sécurité ont précisé à l’AFP que des bases des brigades du Hezbollah dans la zone de Jorf al-Sakher, dans la province de Babylone qui borde Bagdad au sud, avaient été visées par au moins cinq bombardements. Les forces de sécurité irakiennes sont aussitôt entrées en état d’alerte, ont-ils ajouté.

Fin 2019, des bombardements aériens américains à la frontière irako-syrienne avaient fait 25 morts dans les rangs de supplétifs irakiens de l’Iran en riposte à la mort d’un sous-traitant américain dans une attaque contre une base du nord du pays.

Les factions irakiennes pro-Iran promettent régulièrement de «venger» leur chef, Abou Mehdi al-Mouhandis, tué en janvier à Bagdad par Washington aux côtés du général iranien Qassem Soleimani. Jeudi, les brigades du Hezbollah ont salué «ceux qui ont mené cette opération contre les forces d’occupation américaines» sans toutefois la revendiquer. Elles ont appelé à plus d’attaques anti-Américains.

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