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Invasion turque en Syrie: exécutions, école bombardée...Amnesty accuse Ankara de crimes de guerre

L'armée turque et ses alliés syriens ont commis des crimes de guerres durant l'offensive contre les Kurdes dans le nord de la Syrie. Amnesty dit posséder des "preuves accablantes". Elle fait notamment référence à l'exécution d'Hevrin Khalaf, responsable politique kurde.

18 oct. 2019, 11:28
Au moins 72 civils ont été tués depuis le début de l'offensive turque en Syrie.

Les forces turques et leurs supplétifs syriens ont commis des "crimes de guerre" lors de leur offensive contre les forces kurdes en Syrie, a affirmé vendredi Amnesty International. L'ONG dénonce des "exécutions sommaires" et des attaques meurtrières contre des civils.

"Les forces militaires turques et une coalition de groupes armés soutenue par la Turquie ont fait preuve d'un mépris honteux pour les vies civiles", a fustigé Amnesty international dans un communiqué. L'organisation de défense des droits humains évoque des "preuves accablantes de crimes de guerre".

 

 

L'organisation se base sur les témoignages de 17 personnes - secouristes, travailleurs médicaux, déplacés, journalistes et humanitaires. "Les informations recueillies fournissent des preuves accablantes d'attaques sans discriminations contre des zones résidentielles", selon l'ONG.

"Noirs comme du charbon"

Amnesty rapporte le témoignage d'un secouriste du Croissant rouge kurde qui dit avoir retiré des corps des décombres après un raid turc le 12 octobre sur le village de Salhiyé près d'une école, où des déplacés avaient trouvé refuge. "Je ne pouvais pas dire si (les enfants tués étaient) des garçons ou des filles, parce que les corps étaient noirs comme du charbon", raconte le secouriste.

Je ne pouvais pas dire si (les enfants tués étaient) des garçons ou des filles.
Un secouriste, intervenu après un raid aérien turc à Salhiyé

Amnesty revient sur l'exécution sommaire le 12 octobre d'une responsable politique kurde, Hevrin Khalaf, par des rebelles proturcs. "Elle a été traînée hors de sa voiture, battue et abattue par balle de sang froid par les combattants d'Ahrar al-Sharkiya."

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Un rapport médical consulté par l'ONG montre que la politicienne avait de "multiples blessures par balles à la tête (...) des fractures aux jambes, au visage et au crâne".

 

 

Kidnappings

"Le jour même et dans le même secteur des combattants d'Ahrar al-Sharkiya ont capturé et tué au moins deux combattants kurdes", indique l'ONG, qui accuse ces rebelles d'avoir kidnappé deux civils travaillant pour une organisation médicale, toujours portés disparus.

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