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Ingérence russe: Moscou dénonce des accusations «fabriquées» à l’encontre de Washington

Une Russe a été inculpée, vendredi, pour ingérence dans les élections américaines. Moscou dénonce ces accusations, et accuse les Etats-Unis de vouloir mener une «campagne de calomnie honteuse» afin d’imposer de nouvelles sanctions.

20 oct. 2018, 14:57
Moscou a averti Washington qu'en "faisant preuve d'hostilité", il ne s'attirerait qu'une réaction de "rejet encore plus forte" (illustration).

La Russie a condamné samedi l’inculpation la veille aux Etats-Unis d’une Russe pour ingérence dans les élections américaines du 6 novembre. Elle accuse Washington d’avoir «fabriqué» ces accusations pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a accusé «certains hommes politiques américains» de mener «une campagne de calomnie honteuse» à des fins politiques et «en même temps faire pression sur la Russie».

 

 

«Nous pensons que Washington est en train de fabriquer un prétexte afin d’imposer ses fameuses sanctions une fois de plus contre notre pays», a-t-il ajouté dans un communiqué. Moscou a averti Washington qu’en «faisant preuve d’hostilité», il ne s’attirerait qu’une réaction de «rejet encore plus forte».

Il a estimé qu’après des accusations similaires concernant l’élection de 2016 remportée par Donald Trump, «Washington tente de jouer la même carte à l’approche de l’élection aux Etats-Unis». Les Américains se rendront aux urnes le 6 novembre pour des élections parlementaires et locales de mi-mandat, qui ont une valeur de test pour Donald Trump.

Plusieurs pays visés

Une Russe de 44 ans, soupçonnée d’avoir organisé le financement d’une campagne de propagande sur les réseaux sociaux destinée notamment à peser sur ce scrutin, a été inculpée vendredi aux Etats-Unis.

Elle est la première personne inculpée pour ingérence dans ces élections législatives. Elle est accusée d’avoir été la directrice financière d’une opération menée depuis Saint-Pétersbourg, baptisée «projet Lakhta» et financée par l’oligarque Evguéni Prigojine, selon le ministère américain de la Justice.

Cet homme d’affaires de Saint-Pétersbourg, surnommé le «chef» de Vladimir Poutine, parce que son entreprise de restauration a parfois servi le Kremlin, est déjà inculpé par la justice américaine qui le soupçonne d’être derrière une «usine à trolls», ayant cherché à favoriser Donald Trump lors de la campagne présidentielle de 2016.

Le «projet Lakhta», lancé en 2014, vise plusieurs pays, notamment en Europe. Les attaques contre les élections américaines de mi-mandat n’en sont qu’un volet.

«Semer la discorde»

«Le but stratégique de ce complot, qui perdure à ce jour, est de semer la discorde dans le système politique américain pour diminuer la confiance envers nos institutions démocratiques», a expliqué le procureur de Virginie.

Concrètement, ses membres, se faisant passer pour des Américains, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux, comme Facebook, Instagram ou Twitter, pour attaquer certains candidats, soutenir des groupes radicaux ou aggraver le ressentiment des minorités, selon l’acte d’accusation.

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