Au moment de remettre en jeu son mandat, Donald Trump laisse un pays malade. Dans tous les sens du terme. Symptôme le plus criant, le désastre sanitaire en cours, qui a fait déjà 228 000 morts. Le président laisse surtout une Amérique plus faible, plus divisée, plus pauvre qu’elle ne l’était en 2016. Les Etats-Unis ont rendu leur casquette de gendarmes du monde et ont abandonné leur rôle de gardiens du temple démocratique. Le milliardaire a affaibli l’Etat de droit, décrédibilisé les institutions et les médias, attisé les tensions communautaires et négligé la protection de la population face au Covid-19.
D’où le constat de l’écrivain américain Douglas Kennedy, qui vit en faisant le grand écart au-dessus de l’Atlantique, entre la France et les Etats-Unis: «Il pourrait y avoir une nouvelle version de la guerre de Sécession en cas de réélection de Donald Trump», estime-t-il. Et ce n’est pas de...