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Hong Kong: près de deux millions de personnes dans la rue malgré le recul du gouvernement

Malgré la suspension du projet de loi contesté sur l’extradition, près de deux millions de manifestants sont descendus à nouveau dans la rue à Hong Kong dimanche pour demander la démission de Carrie Lam, cheffe pro-Pékin du gouvernement.

16 juin 2019, 14:33
/ Màj. le 16 juin 2019 à 18:24
Les organisateurs de la manifestation exigent la démission de la cheffe de l'exécutif pro-Pékin de Hong Kong.

Près de deux millions de manifestants vêtus de noir ont défilé à nouveau dimanche à Hong Kong pour réclamer le retrait pur et simple du projet de loi sur l’extradition vers la Chine. Une pression de la rue qui a forcé le gouvernement pro-Pékin à présenter des «excuses» pour avoir provoqué «conflits et querelles».

Les organisateurs exigeaient de Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong qui a suspendu samedi le projet de loi, qu’elle le remise définitivement au placard. Ils réclamaient en outre sa démission ainsi que des excuses pour les violences policières.

«Retirez la loi maléfique!», ont scandé les protestataires, qui étaient «près de deux millions», a indiqué aux journalistes Jimmy Sham, un représentant du Front des droits humains civiques (CHRF). C’est près du double du nombre de manifestants revendiqué par eux dimanche dernier. Les manifestants ont défilé dans le coeur de l’île de Hong Kong pour gagner le Conseil législatif (LegCo: le parlement local).

 

 

Selon ses détracteurs, le projet de loi placerait la population de l’ancienne colonie britannique à la merci du système judiciaire de Chine continentale, opaque et sous influence du Parti communiste. Les milieux d’affaires craignent que la réforme nuise à l’image internationale et l’attractivité du centre financier.

Pires violences depuis 1997

Accusée d’autoritarisme, Mme Lam a dû présenter dimanche soir «ses excuses» et reconnu que «les lacunes dans le travail du gouvernement ont entraîné beaucoup de conflits et de querelles dans la société hongkongaise». Celle-ci avait justifié la répression des manifestations par les actes de violence perpétrés par certains participants. Mais l’opposition l’accuse de s’être servie des agissements d’une infime minorité pour se déchaîner sur l’ensemble des protestataires, en grande majorité pacifiques.

 

 

Mercredi, Hong Kong avait connu les pires violences depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, quand des dizaines de milliers de personnes avaient été dispersées par la police à coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. «Police de Hong Kong, tu dois nous protéger, pas nous tirer dessus», pouvait-on lire sur une banderole. Des manifestants brandissaient les photos des affrontements.

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