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Honduras: reprise du dépouillement du scrutin présidentiel

Le tribunal suprême électoral (TSE) hondurien a repris dimanche le dépouillement des votes de l'élection présidentielle, huit jours après le scrutin. Le gouvernement a décrété vendredi l'état d'urgence pour 10 jours afin de mettre un terme aux manifestations de protestation.

04 déc. 2017, 08:44
A quelques heures de l'entrée en vigueur du couvre-feu, les partisans de M. Nasralla sont sortis manifester à Tegucigalpa.

Huit jours après l'élection présidentielle au Honduras, le tribunal suprême électoral (TSE) a repris dimanche le dépouillement des votes. Le président sortant Juan Orlando Hernández et son opposant de gauche sont au coude-à-coude.

Lors de la suspension des opérations jeudi, M. Hernández était en tête avec 42,92% des voix, devant Salvador Nasralla, un présentateur de télévision candidat de l'alliance de l'opposition contre la dictature, crédité de 41,42% sur 94,31% des bulletins dépouillés.

En début de semaine le rapport de forces était inverse, ce qui a provoqué la colère de l'opposition, qui a crié à la partialité du TSE. Le gouvernement a décrété vendredi l'état d'urgence pour 10 jours afin de mettre un terme aux manifestations de protestation.

 

 

Manifestations

Mais à quelques heures de l'entrée en vigueur du couvre-feu, les partisans de M. Nasralla sont sortis manifester à Tegucigalpa. Des milliers de personnes, pour la plupart assez jeunes, frappant sur des casseroles et faisant retentir des sirènes stridentes, ont marché à travers les rues de la capitale.

 

 

Des images diffusées par la télévision locale ont montré des manifestations similaires dans les autres grandes villes du pays. M. Nasralla a appelé l'armée à ne pas respecter la décision prise par le gouvernement de mettre en place un couvre-feu.

>> À lire aussi : Honduras: l'état d'urgence est décrété après des violences post-électorales

Avec quelque 9 millions d'habitants, le Honduras est un petit pays au coeur du "triangle de la mort" de l'Amérique centrale, miné par les gangs et affichant un des plus forts taux d'homicide au monde. Il a connu de multiples coups d'Etat, révoltes armées et conflits avec ses voisins, le Salvador et le Guatemala.

Le président Juan Orlando Hernández cherche à se faire réélire, mais sa candidature est contestée par l'opposition, car elle se fonde sur une décision controversée de la cour suprême l'autorisant à briguer un second mandat malgré l'interdiction de la constitution. Il avait été élu en 2013 après une élection déjà contestée par la gauche.

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